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Prissou

Lorca - L'histoire du cheval de ma vie -

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Comme dis dans le poste de Pony voici la présentation de Lorca en mode Roman car nous avons une histoire peu banale et que j'aimerais la raconter. Même si le début peut paraître long il servira pour la suite pour que vous ne soyez pas perdu dans le récit.

En 2001 je suis rentrée dans une école spécialisée dans le cheval, c'est une Maison Familial Rural qui propose des cours en alternance, 15 jours en cours à tout apprendre sur le cheval et son environnement et 15 jours en stage pour voir la pratique. Chacun choisi son lieu de stage pour l'année, mais il est conseillé de changer chaque année pour voir autre chose.
Pour ma part j’ai effectué mes deux premières années à Guilers, un grand poney club divisé en deux parties. Une première dirigé par François et Évelyne, sa femme, ils y proposent des cours et des pensions pour poneys de concours et chevaux de loisirs. Leurs écuries se composent en plusieurs parties selon les catégories de chevaux, chaque écurie à une couleur et une sellerie associée. L'écurie rouge est divisée en deux couloirs pour les chevaux de club et les pensions poneys, la bleue pour les poneys de concours et les grands poneys de club, la verte pour les poneys plus petits de club. Et sans oublier la partie des Shetland, avec leur propre écurie, sellerie et même un manège rien que pour eux. Il y a également, dans cette première partie 2 grandes carrières et deux manèges, se qui fait un paquet d'installations à entretenir rien que pour ce coté.
La seconde partie est entretenue par Youenn, le fils aîné de François et Évelyne. Située à environ 700 mètres en léger contre bas des écuries de club, elles sont quasi indépendantes. Une autre carrière est disponible pour que Youenn travaille ses chevaux sans avoir l'agitation du club. Des paddock sont également accessibles au dessus de la carrière. Youenn est donc le cavalier pro de la maison qui, en plus des pensions, sort en concours pour y valoriser les jeunes chevaux.
En plus de tout cela il y a une activité élevage, constituée des meilleurs juments du club ou de concours. Je les connaissais déjà avant de travailler comme stagiaire, car quand je venais seulement pour le plaisir de regarder et toucher des chevaux, j'avais craqué pour Oklahoma et sa fille Kentucky.
Les concours ne m’intéressent pas, ce que je veux c'est faire de longues balades au pas ou m'amuser avec les chevaux en liberté. La première année je ne fais que passé mes 5 premiers galop, forcément on fait du cross, on saute et on dresse des reprises. Il s'avère que je ne suis pas mauvaise, donc je continue dans ma lancée et me laisse entraîner pour la coupe des club en 2003. C'est une épreuve par équipe constitué d'un carrousel costumé, d'une épreuve de voltige et d'une partie obstacle bien sur. Après avoir essayer plusieurs poney, j'ai finalement Jamaïque, une petite ponette noire au grand cœur. Grâce à elle nous gagnons au championnat de Bretagne et Inter régional, mais avec toujours beaucoup de respect pour la belle. Quand je vois certains cavaliers poussaient comme des sauvages leur poney pendant les tours et à peine s'en soucier à la sortie, ou pire, dire que c'est de la faute de leur compagnon si cela c'est mal passé, je suis révoltée ! Pour moi quand c'est bien c'est grâce a mon poney et quand c'est pas bien c'est à cause de moi.
Petit à petit mon chemin se trace et je me rends compte que je ne ferais peut être jamais d'EW, ou autres disciplines s'en rapprochant.
Pour ma première année de BEPA en Septembre 2003, nous n'avons pas le droit d’être deux stagiaires de la même classe sur le même lieu de stage. J'ai toujours étais la seule de ma classe à Guilers, mais cette année une nouvelle fille arrive à la maison familial, c'est une cavalière de Guilers et elle aimerait faire son stage là bas, je me résigne donc à changer. Après tout je viens de passé deux années fantastiques de dures labeurs et de bons moments, et puis je monterais toujours les samedis en cours, je referais une saison de concours, et cet fois en individuel.

De fil en aiguille je me retrouve à l’élevage de Mescam, chez Monsieur et Madame Rabot, Patrick et Françoise. Ils dirigent l'élevage avec leur fille Élodie et son compagnon Damien qui est aussi le cavalier pro de l'élevage. Ils ont une vingtaine de juments poulinières, presque autant de jeunes au travail et un étalon pour la monte en main des ponettes. Je suis dans la même session que Fred, un gars de la classe supérieur qui est là depuis déjà 1 an. Étant loin de chez nous, les Rabot nous on mis à disposition un mobil home, Fred m'y donne toutes les combines pour améliorer notre qualité de vie ici…
L’élevage se trouve en montagne au beau milieu des landes bretonnes (côtes d'Armor) au dessus de la forêt ou les téléphones portables ne captent rien et ou l’atmosphère rend le travail difficile malgré un air très pur. Je n’ai pas encore de permis de conduire alors de temps en temps Fred m’amène jusqu’à l’antenne pour que je puisse téléphoner à Maman. J’avoue qu’elle me manque, c’était rigolo au début de partir de la maison pendant toute une semaine et de rentrer que le Week end. Mais c’est vite devenu difficile de dire au revoir le dimanche soir ou le lundi matin. Malgré la passion que j’ai pour ce travail je n’arrive pas à me motiver pour tenir toute la semaine. Déjà que tenir à l’école toute la semaine m’a demandé une sacrée adaptation …
Pour mon premier jour de travail Fred me dit qu'on se fait un coté d'écurie chacun. Il y a deux couloirs d’écurie, un premier qui est souvent vide ou sont également la granulétrie, le foin et le travail pour échographier les poulinières, le second couloir est constitué de deux rangés de 10 boxes de chaque coté. Je prends donc un coté et nous commençons à faire les boxes.
Le premier cheval, un grand bai nommé Lomar, est bien gentil il se déplace selon ma position et est très attentif à mes gestes, on dirait qu’il ne veut pas me gêner. Je vais à gauche il se décale à droite, il suffit que je regarde devant lui et il recule, quel amour à seulement 5 ans. Le second est super mimi un petit alezan brulé, il s’appel Misty, il est tout en rondeur, j’aime déjà beaucoup sa maman, Speedy elle est si jolie pour son âge. Du coup pour faire son box ce n’est pas facile car il est très collant et je n’ose pas le repousser et lui fait pleins de papouilles.
Soudain, je me rends compte que j’ai deux boxes de retard par rapport à Fred, je me dépêche de finir et j’attaque le suivant. C’est une grande jument alezane, Nikita, elle n’est pas très coopérative et me fait encore perdre du temps. Tans pis je rattraperais le retard avec le prochain cheval. Lorca, c’est un magnifique grand bai à la forte musculature. Il est entier mais a un box ouvert, apparemment il ne court pas après les juments, peut être parce qu’il n’a jamais sailli. C’est mon coup de cœur, ce cheval ! Quand il me regarde avec ses grand yeux de biches et qu’il agite ses petites oreilles mobiles dans tout les sens il me fait trop craqué. Il a un air malicieux, ce qui ne gâche rien, et des fois il fait des têtes trop rigolotes, il a vraiment tout pour plaire. J’ai hâte d’arriver à son box, mais rien que pour une seule caresse, car j’ai déjà trop de retard. Je ne voudrais pas que pour mon premier jour on dise que je ne travaille pas correctement.
Enfin j’y suis, j’ouvre la porte qui nous sépare, il est tourner vers moi, paisible, trois pieds au sol un au repos, en appui contre le mur du fond la tête vers le bas. On dirait qu’il somnole. J’avance d’un pas délicat et lui chuchote un « coucou » pour ne pas le faire sursauter. Mais brusquement, il relève la tête, baisse les oreilles, et menaçant il se jette sur moi et m’envoie valdinguer dans le couloir d’un coup de poitrail net et précis… Il ne sort heureusement pas de son box pour continuer son assaut, il est à sa limite dressé de toute sa hauteur. Comme s’il vérifie que j’ai bien compris la leçon…
Je me redresse sur les coudes et l’observe calmement pendant quelques secondes, malgré l’impacte je suis comme envoûtée par sa stature. C’est Fred qui me sort de ma contemplation, il se précipite vers le box de Lorca, referme la porte et se retourne vers moi pour vérifier que je vais bien. Puis il m’envahit d’excuses, je ne comprends rien il a vraiment l’air bouleversé. Je dois faire une drôle de tête puisqu’il réduit tout seul le débit de parole pour m’expliquer la situation plus calmement.


Voila comment nous nous sommes rencontré avec Titi et voici une photo de lui à l'époque :

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et ba c un bon début...très intéressant pour ma part.. cheers

hâte d'être à la suite!!

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